Pak Choeun habite au milieu des rizières. Sa baraque en bois marque l’entrée d’un petit village de la province de Ta Khmau au sud de Phnom Penh. Derrière lui, une dizaine d’autres maisons faites de bric et de broc abritent les membres de sa famille et quelques amis. Tous produisent du riz, mais pour leur consommation uniquement. De son improbable étable, qui abrite une seule et unique vache, Pak Choeun sort un vieux paquet d’engrais. On y lit vaguement «phosphate» et «sodium». Le reste est en filipino.