LE REPORTAGE DE JOEL ESPI AU KOSOVO
Avec ses deux énormes panaches de fumée, on peut voir la centrale électrique d’Obilic à des kilomètres à la ronde. Construites il y a plus de 60 ans près de la capitale, ces usines à charbon ne répondent plus aux normes en matière de protection de l’environnement. Problème : elles fournissent 98% de l’électricité de pays. Mais le réseau est instable et les coupures fréquentes. Le Kosovo espère, grâce à l’aide du Fond Monétaire International, construire une nouvelle centrale ou rénover les premières. Le montant des travaux s’élèveraient à près de 2 milliards d’euros, et le projet est en train de stagner.
Une partie de la solution pourrait venir des énergies renouvelables. Mercredi s’est tenu à Pristina un congrès économique destiné à convaincre les entreprises suisses d’investir au Kosovo. Le premier ministre de la république avait même fait le déplacement. Parmi ces entreprises helvétiques, certaines étaient spécialisées les énergies alternatives. Notamment Albanian Engineering of Switzerland, qui sera inaugurée le 19 octobre à l’EPFL, et qui regroupe des ingénieurs désireux d’apporter leur expertise au Kosovo.
Autre projet, soutenu par la Confédération, celui d’un parc éolien dans le sud-ouest du pays. Celui-ci consiste en l’installation de 15 turbines à vent d’une capacité de 2 mégawatts chacune. Les études préliminaires viennent d’être terminées.
COMPLÉMENT D’ARTICLE :
« Nous pouvons rendre le pays plus propre »
Jacques Nauer et son fils ont lancé un projet de mini-centrales hydroélectriques dans la région montagneuse du pays. Les deux entrepreneurs zougois se sont entourés d’ingénieurs locaux et macédoniens. Six turbines connectées à une rivière fourniront, dès septembre 2013, l’équivalent de la consommation électrique de 3000 Kosovars. Devisé à 15 millions, ce projet est soutenu par le secrétariat suisse à l’économie (SECO). Jacques Nauer espère un retour sur investissement « d’ici quelques années ».