Travailler à l’étranger, c’est s’adapter à la vie locale. Le rythme camerounais étant moins lié à l’horloge que le suisse, Vicky Huguelet a profité des moments d’attente lors de son reportage pour réaliser des portraits.
Texte et photos Vicky Huguelet/ArcInfo
En partant en reportage au Cameroun dans le cadre de l’opération En Quête d’Ailleurs, je savais que ma façon de travailler allait être chamboulée. On m’avait prévenue que ma ponctualité suisse en prendrait un coup.
Information confirmée lorsque la femme d’un chef de quartier de Yaoundé m’a dit que son mari, avec qui j’avais rendez-vous, arrivait. Il a débarqué deux heures plus tard.
Qui commande qui?
Pour passer le temps, j’ai souvent empoigné mon appareil photo, tirant le portrait des gens qui m’entouraient. Le thème de cet échange journalistique étant la démographie, photographier les visages du coin avait tout son sens.
«Ici, nous commandons le temps. Chez vous, c’est le temps qui vous commande.» Voilà une phrase pleine de sagesse prononcée par l’un de mes modèles. Ce détachement vis-à-vis de la montre va terriblement me manquer au pays de l’horlogerie.