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«ArcInfo» au Cameroun: les visages de Yaoundé

«ArcInfo» au Cameroun: les visages de Yaoundé

Travailler à l’étranger, c’est s’adapter à la vie locale. Le rythme camerounais étant moins lié à l’horloge que le suisse, Vicky Huguelet a profité des moments d’attente lors de son reportage pour réaliser des portraits.

Texte et photos Vicky Huguelet/ArcInfo

En partant en reportage au Cameroun dans le cadre de l’opération En Quête d’Ailleurs, je savais que ma façon de travailler allait être chamboulée. On m’avait prévenue que ma ponctualité suisse en prendrait un coup.

Information confirmée lorsque la femme d’un chef de quartier de Yaoundé m’a dit que son mari, avec qui j’avais rendez-vous, arrivait. Il a débarqué deux heures plus tard.

Qui commande qui?

Pour passer le temps, j’ai souvent empoigné mon appareil photo, tirant le portrait des gens qui m’entouraient. Le thème de cet échange journalistique étant la démographie, photographier les visages du coin avait tout son sens.

«Ici, nous commandons le temps. Chez vous, c’est le temps qui vous commande.» Voilà une phrase pleine de sagesse prononcée par l’un de mes modèles. Ce détachement vis-à-vis de la montre va terriblement me manquer au pays de l’horlogerie.

Partie de cache-cache à Yaoundé.
Pas facile de photographier cette bougillonne!
Pour Joseph, nous sommes commandés par le temps.
Guillaume voulait absolument poser, en mode star.
Fabrice a joué le jeu de la séance photo avec plaisir.

Vicky Huguelet

La curiosité n’est pas un vilain défaut mais la plus belle des qualités. Grâce à elle, j’exerce le plus beau métier du monde depuis maintenant plus de dix ans. Après des études universitaires, j’ai travaillé dans plusieurs médias de presse écrite en Suisse romande. J’ai été engagée par le quotidien ArcInfo il y a près de six ans. Amoureuse de la vie locale et du journalisme qui va avec, j’adore aller à la rencontre des gens. Plus je suis sur le terrain, plus je suis heureuse. Et quel privilège de pouvoir entrer dans (presque) tous les milieux juste en effectuant son travail… L’aventure EQDA en est une preuve supplémentaire. Je me réjouis!

Elsa Njiale Kane

Elsa Kane Njiale travaille comme journaliste depuis 2011. C’est une passionnée des faits de culture et de société. Elle est actuellement reporter et responsable de l’information culturelle au quotidien Le Jour à Yaoundé. A la faveur en 2021 d’une bourse de 3 mois sur la vérification des faits, elle s’intéresse à l’impact de la désinformation et des discours haineux en ligne. Lauréate du Prix d’excellence en production médiatique sur le patrimoine culturel du Cameroun en 2022, elle est aussi blogueuse sur elsakane.blogspot.com, Mondoblog.rfi et membre fondateur de l’Association camerounaise des blogueurs.

Vicky Huguelet

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