Article

Les établissements spécialisés s’adaptent

Les établissements spécialisés s’adaptent

UN REPORTAGE REALISE EN SUISSE PAR MICHEL DIATTA (DAKAR SUD QUOTIDIEN)

Considérés comme un moyen efficace pour améliorer la qualité de vie des résidents des établissements spécialisés, les moyens électroniques auxiliaires sont aussi des solutions pour permettre au personnel des établissements de travailler de façon efficiente. En attestent les témoignages des responsables du Devens, maison d’accueil et d’accompagnement en alcoologie à St-Aubin-Sauges (Canton de Neuchâtel) qui, pour donner une certaine autonomie à certains résidents particuliers, et aussi avoir des gages de sécurité, font recours à ces nouvelles technologies numériques.

Ouvert le 1er janvier 1873 et géré par l’Armée du Salut depuis 1912, le Devens fait partie de la Société coopérative Armée du Salut œuvre sociale en Suisse, ayant son siège à Berne. Sise à St-Aubin-Sauges (canton de Neuchâtel), l’établissement accueille des personnes en perte d’autonomie et souffrant d’une dépendance chronique à l’alcool et autres dépendances associées, pour leur offrir une meilleure qualité de vie hors produit et les accompagner à atteindre leurs objectifs personnalisés. Selon les témoignages des accompagnants du service social et éducatif, trouvés au sein de ladite maison d’accueil, il a fallu un épisode très particulier en 2015 avec une de leurs patientes pour faire recours à un appareil de géo localisation.

Revenant sur les faits, les éducateurs spécialisés expliquent qu’une de leurs résidentes, atteinte du syndrome de Korsakoff (ou syndrome amnésique avec fabulations, ou démence de Korsakoff) s’est une fois perdue lors d’une sortie à Neuchâtel pour faire des achats. Alors qu’elle devait retourner en train à Saint-Aubin, elle s’est retrouvée à Zurich. La police zurichoise l’a trouvée et a fait en sorte qu’elle retourne à Saint-Aubin. De l’avis de Pierre-Michel, responsable du suivi socio thérapeutique au Devens, après cet épisode, il fallait trouver une solution pour ne pas la priver de liberté et en même temps assurer sa sécurité. C’est ainsi que la FST leur a suggéré l’Alarm Touch S20, une balise de géo localisation de dernière génération pour la sécurisation des personnes à domicile, dans une institution ou en déplacement.

Avec son bouton SOS, la personne en perte de repère peut déclencher une alerte par sms ou par mail à tout instant. Mieux, grâce à des applications incorporées, telle que les événements (chute, mouvement, SOS) ou alerte de zone (sortie d’un périmètre, retour à domicile), les responsables peuvent suivre à distance leur résidente sortie de l’institution et ont même la possibilité de la rappeler et de lui parler sans qu’elle n’ait même besoin de décrocher. A en croire les accompagnants du Devens, c’est plus sécurisant et tranquillisant quand ils savent que la dame est sortie avec son Alarm Touch. En somme, ils estiment, en effet, que «c’est concluant» comme méthode.

Des témoignages corroborés par la concernée, Aline (prénom d’emprunt), âgée de plus d’une soixantaine d’année. Selon elle, l’appareil qu’elle porte sous forme de pendentif au cou, lors de ses sorties de ladite maison, ne la gêne aucunement. Même si elle varie par moments dans ses déclarations à cause de sa maladie, elle a tout de même indiqué qu’il serait préférable que les personnes âgées puissent en bénéficier pour qu’elles puissent juste faire des tours en toute sécurité. Passionnée du shopping et des promenades en campagne, la dame informe que ses habitudes n’ont pas changé.

Jean Michel Diatta

Jean-Michel Diatta est journaliste reporter au journal Sud Quotidien à Dakar (Sénégal) depuis 2013. Auparavant il a fait un stage à la radio Sud FM à Ziguinchor. Après suivi une formation dans l’hôtellerie, domaine où il a travaillé durant quelques années, il a changé d’orientation et a obtenu un diplôme de l’Institut supérieur des sciences de l’information et de la communication de Dakar en 2013. Il continue sa formation en vue de l’obtention d’un master.

Martine Salomon

Après une licence en Lettres à Neuchâtel, Martine Salomon a effectué son stage de journaliste à l’Agence Télégraphique Suisse (ats). Elle a travaillé à la rubrique économique pendant plusieurs années, puis est devenue correspondante dans les cantons de Fribourg et Neuchâtel. Toute l’actualité est au menu, des procès aux assemblées politiques, en passant par les activités industrielles, les expositions muséales ou encore la recherche scientifique.

Jean Michel Diatta

Autres articles

Quand le numérique ressuscite

La révolution numérique en marche en Suisse

Apport des technologies pour les personnes vivant avec un handicap

Le numérique face à la réalité