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Projet RISK – Une exposition met en lumière le risque naturel

Projet RISK – Une exposition met en lumière le risque naturel

UN REPORTAGE EN SUISSE DE MASSIGA FAYE (LE SOLEIL)

Jusqu’au 6 janvier 2019, les institutions patrimoniales du Service de la culture du canton du Valais présentent RISK, un projet transdisciplinaire qui présente la notion du risque naturel et environnemental dans l’arc alpin.

(Sion). Le projet est transdisciplinaire et ambitieux. C’est le résultat de la collaboration entre les institutions patrimoniales du Service de la culture du canton du Valais. Avec cette initiative conjointe des Musées cantonaux, la Médiathèque Valais et les Archives de l’Etat du Valais, le projet RISK interroge la notion de risque naturel et environnemental, les stratégies mises en place pour vivre avec ce phénomène. Le projet RISK, sous la coordination de Jacques Cordonier, chef du Service de la culture et Pascal Ruedin, directeur des Musées cantonaux et chef du projet, qui présente la notion du risque naturel et environnemental dans l’arc alpin, se décline au travers des expositions, films, conférences, visites, une escape room et des randos-découvertes dans le territoire pour sensibiliser un vaste public.Ce programme est à voir jusqu’au 6 janvier 2019.

RISKse déploie sous plusieurs angles d’approche. Des expositions, des films et un important programme de médiation concourent à cerner les risques naturels en milieu alpin et à conscientiser le public en diversifiant les points de vue (philosophique, littéraire, anthropologique, historique, politique).

Au Pénitencier, le parcours proposé dans l’exposition RISK par le Musée d’histoire et le Musée de la Nature permet de découvrir le regard que les sociétés portent sur les risques, de connaître les stratégies mises en œuvre pour éviter les catastrophes, de partir à la rencontre des professionnels de la gestion des risques et d’interroger les liens que les sociétés entretiennent avec leur écosystème.

L’expo donne à voir des objets sélectionnés dans les collections cantonales et dans des collections de tiers pour dire la perception du risque par la société d’hier et d’aujourd’hui.

C’est aussi une mise en scène originale, avec des éléments immersifs, des questionnements ludiques, conçue par la scénographe Raphaèle Gigy, qui revisite l’espace d’exposition du Pénitencier.

Grâce à une installation multimédia, le visiteur peut suivre en direct le monitoring des dangers naturels réalisé par les professionnels dans diverses régions «à risques» du Valais.

Du local au global, du risque à le menace, l’exposition se termine sur un questionnement : «Face aux changements environnementaux globaux, quelles sont les attitudes possibles?» Six attitudes sont proposées. Laquelle choisiront les visiteurs pour leur futur?

Aux Arsenaux, l’exposition Neige, beauté fatale présentée par la Médiathèque Valais-Sion met en lumière une série de photographies réalisées sur le terrain par le nivologue Robert Bolognesi. Il emmène le public à la découverte des cristaux de neige et de leurs métamorphoses. A partir de photographies microscopiques, il propose une exploration poétique de la neige. Des clichés qui évoquent la magie de l’hiver, mais aussi sa face sombre : l’avalanche.

Dans une autre dimension, la Médiathèque Valais-Martigny propose Risques dans les Alpes !  Deux films abordant la même thématique, en fiction individuelle ou en mémoire collective : Aléalinéa, un film de Maximilien Urfer qui montre la puissance inspiratrice des catastrophes et des risques alpins et Se souvenir des risques alpins, un documentaire réalisé par l’équipe de la Médiathèque Valais-Martigny mêlant archives audiovisuelles et entretiens avec des scientifiques.

Le projet RISK, c’est également une palette de déjeuners littéraires, soirées-projections, causeries historiques, conférences, rencontres avec des professionnels, visites…

El Hadji Massiga Faye

Après des études de journalisme à l’université Cheih Anta Diop de Dakar, Massiga Faye a collaboré comme journaliste reporter aux services Société et Culture du quotidien Le Matin. Depuis 2007, il travaille au quotidien Le Soleil (service Culture et Médias) à Dakar. A ce titre, il a couvert diverses manifestations culturelles en Afrique et en Europe.

Lea Gloor

Lea Gloor, 28 ans, est journaliste et responsable de la cellule web au quotidien régional neuchâtelois ArcInfo. Elle a fait ses premières armes, loin des pays du Sud, sur le – froid – terrain chaux-de-fonnier. Après son stage en rubrique locale, elle consacre son énergie au développement du site web, notamment en sensibilisant la rédaction aux codes de la Toile et à la particularité des formats numériques. Avant de travailler en rédaction, elle a étudié l’anglais, la sociologie et la communication et a décroché un Master en journalisme à l’Université de Neuchâtel. Ce voyage au Sénégal constitue sa première expérience professionnelle à l’étranger.

Massiga Faye

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