Article

La Suisse mise sur mise sur la culture de veille et d’alerte

La Suisse mise sur mise sur la culture de veille et d’alerte

UN REPORTAGE EN SUISSE DE MASSIGA FAYE (LE SOLEIL)

Adaptation ! Le changement climatique préoccupe la confédération helvétique. En matière d’émissions territoriales par habitant, la Suisse est présentée comme bon élève. Elle se situe juste en dessous de la moyenne mondiale, avec 4,8 tonnes de CO2par habitant et par année, et se trouve en 80ème position dans le classement des pays les plus émetteurs.

Si l’on prend en revanche en compte les émissions importées, le tableau est tout différent, tempère Augustin Fragnière, chercheur, philosophe et environnementaliste. Dans un article paru sur le site du journal letemps.ch, il rappelle que les émissions de consommation de la Suisse se montaient en 2014 à 15 tonnes de CO2par habitant et par année, avec une moyenne mondiale à 5 tonnes. Le pays remonte ainsi à la 14ème place des pays les plus pollueurs, derrière le Luxembourg, les pays du Golfe et les États-Unis. Philosophe et environnementaliste, Augustin Fragnière a mené des recherches sur les enjeux éthiques et politiques des problèmes environnementaux globaux à l’Université de Lausanne et à l’Université de Washington. 

Face au défi que représentent la gestion des risques liés au changement climatique, à la dégradation de l’environnement, aux aléas naturels, la Suisse mise sur la culture de veille et d’alerte. Car, dans le pays, le changement climatique est perceptible au travers d’éboulements dus au dégel du permafrost ou la fonte des glaciers.

Devant la récurrence du phénomène, l’Etat fédéral opte pour un système d’alerte de la population en cas de mouvements de terrain. « Les citoyens le sont déjà lors des tempêtes, de crues ou des avalanches. Le risque que de tels phénomènes se produisent augmente à cause des changements climatiques », rappellent nos confrères d’ArcInfo.

Ainsi, le Conseil fédéral concentre ses efforts sur une transmission adaptée aux nouveaux moyens et aux nouvelles technologies de la communication. Sur un autre aspect, des ouvrages comme les déversoirs et les murs de protection sont privilégiés. Le but, faire en sorte qu’il y ait moins de victimes, moins de dégâts en cas d’éboulement.Sous la menace de laves torrentielles, le camping d’Arolla (en Valais), présenté comme le plus haut d’Europe (1950 m), a été évacué le soir du 6 août dernier. Nos confrères du « Nouvelliste » ont rapporté les propos du vice-président de la commune d’Evolène chargé de la sécurité Patrick Sierro: «Le camping n’a pas été touché, mais comme la nuit tombait et qu’il y avait des risques, nous avons pris la décision de faire évacuer les lieux à titre préventif ». Le géologue cantonal Raphaël Mayoraz confirme : « Le camping est resté bien protégé, mais la voie d’accès était menacée».

El Hadji Massiga Faye

Après des études de journalisme à l’université Cheih Anta Diop de Dakar, Massiga Faye a collaboré comme journaliste reporter aux services Société et Culture du quotidien Le Matin. Depuis 2007, il travaille au quotidien Le Soleil (service Culture et Médias) à Dakar. A ce titre, il a couvert diverses manifestations culturelles en Afrique et en Europe.

Lea Gloor

Lea Gloor, 28 ans, est journaliste et responsable de la cellule web au quotidien régional neuchâtelois ArcInfo. Elle a fait ses premières armes, loin des pays du Sud, sur le – froid – terrain chaux-de-fonnier. Après son stage en rubrique locale, elle consacre son énergie au développement du site web, notamment en sensibilisant la rédaction aux codes de la Toile et à la particularité des formats numériques. Avant de travailler en rédaction, elle a étudié l’anglais, la sociologie et la communication et a décroché un Master en journalisme à l’Université de Neuchâtel. Ce voyage au Sénégal constitue sa première expérience professionnelle à l’étranger.

Massiga Faye

Autres articles

« Nous ne pourrons arrêter la mer avec nos seuls bras »

Pilote Barre, le village sénégalais sauvé des eaux

Zinal : un village sous surveillance

Projet RISK – Une exposition met en lumière le risque naturel